Le logement des personnes âgées : une source de réflexion pour l’EPFL Pays Basque

La municipalité de Grandvilliers vient d’acquérir une maison dans la rue d’Amiens. Elle souhaite y construire un béguinage, un lieu adapté pour les personnes âgées autonomes. 

Un article tiré de l’hebdomadaire « Le Réveil de Neufchâtel » et publié sur le site Actu.fr le 10/04/2018.

Depuis quelque temps, la municipalité de Grandvilliers (Oise) se penche sur la question d’un habitat groupé destiné aux retraités de la commune mais aussi du canton.

Un nouveau projet vient d’être présenté en réunion de conseil municipal. Il s’agit d’un principe de béguinage.

Historiquement, les béguinages sont des lieux où vivaient des communautés religieuses. Les béguinages se sont développés à partir du 13e siècle dans le nord de l’Europe. Ils désignaient un regroupement de logements individuels et de bâtiments communs.

Des communautés religieuses de femmes, les béguines, y vivaient, tout en conservant leur indépendance.

Pour les revenus modestes

Si aujourd’hui, la connotation religieuse a totalement disparu, les béguinages gardent une vocation sociale et accueillent des personnes âgées aux revenus modestes. Il en existe essentiellement en Belgique et le principe se développe dans le nord de la France, voire même en Picardie. La ville de Saint-Quentin compte treize béguinages pour 270 logements.

Voici le principe que Jacques Larcher, maire, souhaite voir à Grandvilliers.

Il entrevoit ainsi une « alternative avant d’aller à la maison de retraite ». Et d’expliquer :

« les gens vivent parfois dans de grandes maisons, avec des escaliers. Là, il s’agit de proposer à des personnes âgées autonomes, un appartement entièrement domotisé, répondant à certaines exigences pour que rien ne soit un handicap pour eux ».

Un loyer entre 400 et 600 €

Le loyer mensuel, pour chaque locataire, serait compris entre 400 et 600 €. Au milieu de ces logements, une salle commune et un atelier de bricolage seront à disposition des locataires. Et un animateur sera même présent. « L’objectif est de ne pas les couper de la vie de la commune. Ils pourront continuer à sortir, à aller voir leur médecin… », ajoute Jacques Larcher.

 

Un terrain acheté rue d’Amiens

La mairie a déjà acheté une maison et son terrain dans la rue d’Amiens. Si le projet se concrétise, la maison sera démolie et les logements pourront être construits sur le terrain rejoignant la partie située entre le groupe B de l’école primaire et le CMPP, situés rue Marcel Dassault. Ensuite, la commune n’interviendra pas dans le financement de la résidence. Une association spécialisée, intitulée « Béguinage Solidaire » prendra le relais pour financer et réaliser les travaux.

Dans un premier temps, une dizaine de logements, répartis en T2 et T3, pourrait voir le jour, pour aller éventuellement jusqu’à trente. Cette future résidence sera ouverte aux habitants de Grandvilliers mais aussi de l’extérieur. À ce propos, une enquête a été lancée auprès de la population de tout le territoire, afin de connaître les besoins et les personnes susceptibles d’être intéressées par le concept. Le questionnaire est à disposition de tous à la mairie. Il est à rendre avant le 30 avril.